Sitôt entré, « Bienvenue à la villa » plonge le visiteur au cœur du transhumanisme qui promeut l’usage des sciences et des techniques pour améliorer la condition humaine. « Avec le numérique, on assiste à une course en avant vers l’artificialisation : que devient alors l’être humain ? » interroge l’artiste.
Caroline David, à gauche, expose ses œuvres en partenariat avec la galerie d’art contemporain Chromia dirigée par Anne Lucie Barbot, à droite. Photo Progrès /François LAHU
Human Race , plongée artistique au cœur de l’intelligence artificielle
De passage dans le pays de son enfance, Caroline David expose une partie de son œuvre à l’Espace Jeanne-Fournier (1). Avec Human race , sa dernière
série de peinture, elle interroge la place de l’humain dans l’univers du numérique et de l’intelligence artificielle. Paradoxe de la situation, alors que les musées restent fermés, les galeries de peinture, assimilées à des commerces, peuvent accueillir le public. Une bouffée d’oxygène dont Anne Lucie Barbot, qui dirige la galerie en ligne Chromia s’est saisie en invitant Caroline David. Elle retrouve, à cette occasion, le pays de son enfance : ses parents étaient fromagers aux Rousses dans les années quatre-vingt.
• Le numérique, source d’inspiration artistique
Sitôt entré, « Bienvenue à la villa » plonge le visiteur au cœur du transhumanisme qui promeut l’usage des sciences et des techniques pour améliorer la condition humaine. « Avec le numérique, on assiste à une course en avant vers l’artificialisation : que devient alors l’être humain ? » interroge l’artiste. Les
transformations numériques, écologiques et sociétales de la planète sont au centre de ses préoccupations et de sa peinture. Artiste autodidacte, Caroline David a puisé son inspiration dans ses lieux de vie successifs : « À Budapest, j’ai découvert l’art nouveau et l’art décoratif. À Shanghai, c’est l’artificialisation qui transpire de la mégalopole qui m’a influencée. »
• Des œuvres qui interrogent
Inspirée également par le mouvement pointillisme, Caroline David utilise les codes du numérique pour exprimer sa sensibilité. À travers la série Avatars ou avec La tête au carré , sculpture atypique, c’est par le biais du pixel qu’elle choisit de relier numérique et humanisme. Mais Renaissance , réalisé lors du premier confinement, remet les éléments essentiels de la vie au premier plan : « L’amour, la lumière, la nature… Il faut se recentrer et donner de l’attention à la planète ». Le monde d’après, en quelque sorte.
1 – L’Espace Jeanne-Fournier est une salle dédiée aux expositions située dans les locaux de l’ancienne trésorerie.