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Exposition Anthropocène aux Rousses à l’espace Jeanne Fournier – Peintures de Caroline David

Exposition inédite aux Rousses

ANTHROPOCÈNE - Esthétiques d’un monde artificiel - Peintures Grand format de Caroline David

L’Anthropocène, une crise écologique et sociale qui nous invite à un autre regard sur le monde

Le travail artistique de Caroline David, met en scène différentes facettes de notre ère de l’anthropocène. C’est en début d’année 2021 qu’elle en prit conscience, en réunissant ses tableaux pour analyser l’évolution de son travail.

Le fil rouge qui la guide depuis plusieurs années dans ses inspirations profondes est bien celui de l’anthropocène. Elle a alors entamé des recherches, en lisant plusieurs ouvrages sur ce sujet. Il y eut notamment un essai de Michel Magny qui lui donna envie d’établir un dialogue entre les avancées scientifiques de ce Directeur de recherches émérite du CNRS au laboratoire Chrono-environnement de Besançon, et ses œuvres picturales.

C’est ainsi que deux francs-comtois se retrouvent en terrain connu, dans le Haut-Jura, pour y présenter l’exposition d’une sélection d’œuvres de Caroline David sur le thème de l’Anthropocène.

Exposition organisée par la galerie d’art Chromia

ARTICLE DE PRESSE DE L'HEBDO DU HAUT-JURA - ALEX MAÏTRET

Caroline David est de retour aux Rousses avec une nouvelle exposition

Après sa venue du 19 février au 3 mars 2021, l’artiste Caroline David est de retour à l’Espace Jeanne Fournier aux Rousses, cette fois dans le cadre de son exposition «Anthropocène – Esthétiques d’un monde artificiel» du 11 au 17 février 2022, toujours en partenariat avec la Galerie d’art Chromia. Pour rappel Caroline David est originaire des Rousses où elle a vécu jusqu’à ses 26 ans. Elle a ensuite vécu à Paris et en Hongrie, où elle a commencé à peindre. L’artiste prend par la suite la direction de la Chine et pose enfin ses valises à Roubaix en France.

L’histoire de l’exposition

Après avoir fait découvrir sa série «Human Race» en 2021 aux Haut-Jurassiens sur le thème du transhumanisme, Caroline David propose l’exposition «Anthropocène – Esthétiques d’un monde artificiel». Cette nouvelle exposition a été pensée en dialogue avec les avancées scientifiques de Michel Magny et ses œuvres picturales. Michel Magny est directeur de recherche émérite du CNRS au laboratoire Chrono-environnement à Besançon. Médailles d’argent du CNRS, il est spécialiste des changements climatiques et environnementaux et de l’interaction avec l’histoire des sociétés depuis le dernier maximum glaciaire. Il s’intéresse à la question de l’Anthropocène sur laquelle il a publié en 2019. Le travail artistique de Caroline David met en scène différentes facettes de notre ère de l’anthropocène. C’est en 2021 que l’artiste en a prit conscience, suite à une analyse de l’ensemble de son travail, le constat était le suivant «l’anthropocène est le fil rouge», comme elle le soulignait.

L’Anthropocène

L’Anthropocène, est une crise écologique et sociale qui nous invite à un autre regard sur le monde. Michel Magny explique à ce sujet « En février 2000, le Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie pour ses travaux sur l’ozone stratosphérique, suggérait que nous étions entrés dans une nouvelle époque géologique : l’Anthropocène».

Etymologiquement, ce nouveau mot signifie : âge de l’homme. L’idée principale est que «l’homme est désormais devenu le facteur principal qui détermine la trajectoire des écosystèmes terrestres, l’influence des facteurs naturels étant maintenant secondaire». Il ajoute «Les perturbations provoquées par les humains ne se limitent pas au climat, elles se manifestent encore à travers la chute drastique de la biodiversité et l’extinction des espèces, la pollution, la dégradation des écosystèmes terrestres et la croissance exponentielle de la population humaine. L’Anthropocène nous incite à une véritable révolution culturelle qui fait appeltout autant à notre raison qu’à nos sens et à nos émotions, et dans cette transition cruciale où nous devons dès maintenant nous engager l’art constitue un levier privilégié pour entraîner et promouvoir une autre façon de lire et d’habiter  le monde. Dans cette perspective, l’exposition proposée par Caroline David apparaît sans aucun doute comme une contribution essentielle».

L’exposition

L’exposition est répartie en 3 salles : la 1re sur la restriction des zones de vies sauvages,  la seconde sur la globalisation, l’urbanisation, le choc  des cultures et les sciences technologiques et la 3e sur la conquête transhumanisme, la grande consommation, les sciences technologiques et  numériques et big data. Caroline David produit des tableaux  en série, ainsi cette exposition en regroupe plusieurs. La première salle regroupe des tableaux de la série « Nature morte », composé d’animaux qui sont pris au piège, en dehors de leur milieu naturel.  L’artiste expliquait « Cela dépeint un univers très artificiel  où les animaux sont comme agressés. Quelque part c’est pour montrer que la nature est morte. C’est aussi un symbole de l’époque que nous vivons avec la pandémie, où les ani maux s’emparent d’espaces  qui ne leur sont pas destinés ». La 2e salle est riche en références et en messages. Les tableaux exposent des paysages où la végétation est absente en raison de l’impact des actions des hommes.  Mais aussi des couples décalés remis au goût du jour avec  humour. Ou encore un retour  à la nature avec des portraits de personnages noyés dans  la végétation, où nous retrouvons un travail sur le double  qu’affectionne particulièrement l’artiste. Enfin, la dernière salle regroupe essentiellement les œuvres de la série   «Human Race» qui interroge  sur le mouvement du transhumanisme, l’exploration de  l’univers numérique et nouvelle fois un questionnement  identitaire avec l’omniprésence du double.

Au-delà du talent indéniable de l’artiste autodidacte, il est fascinant de voir la démarche de Caroline David, sa manière unique de s’approprier l’art, les réflexions que proposent ses tableaux et les références qu’ils absorbent et nous offrent.

Alex Maitret

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ARTICLE DE PRESSE - LE PORGRES - René DELOBEL